La plus belle interprétation de Minuit Chrétien chanté par un Ténor canadien :
Richard Verreau
A me relire c' est peu dire que je n' avais pas le moral à l' époque, j' étais même au fond du trou ces années là !
Et il y avait de quoi.
 
Il me reste d' ailleurs un arrière goût d' amertume quand j' évoque ces années terribles.
 
" Dieu " merci, car je suis agnostique ( l' Homme a inventé les dieux l' inverse reste à prouver " disait Serge Gainsbourg " ) j 'ai retrouvé Nathan puis Ralph à la veille de l' an 2000 et j' ai eu le bonheur de vivre quelques merveilleux Noël grâce avec eux ...Avec Gerhard aussi et son fils Karlitou...Hors de France : ce foutu Pays et Pays foutu.
 
En ce jour de 26 décembre 2017 je ne suis plus dans un pareil état d' esprit mais j' en veux beaucoup à ces Français ( vous vous reconnaîtrez " famille " et " amis " j' en suis sûre ) ...Et puis zut, j' arrête là. Je tiens seulement à vous dire :
 
Ras-le-bol de me balancer des " Zabeth tu viens quand tu veux " c' est si facile et ça ne vous engage à rien n' est-ce-pas ?!!!
 
Pour que tout soit bien clair, que vous compreniez enfin lisez bien ceci si vous passez sur cette page :
 
Zabeth, c' est-à-dire Moi, elle vient quand on l' invite ! Point d' exclamation et point barre.
 
C' est aussi BETH que cela !
 
Vous m' avez terriblement, si douloureusement manqué toutes ces années !
Mais plus aucune illusion désormais à votre sujet
mieux vaut pour moi vous oublier à jamais sans plus aucun état d' âme !
 
Quelque part sur cette Terre, 16 décembre 2017 à 15 heures 10
 
Noël 1985 et suite
 
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Noël, les Boules !
Oui, pauvre Jésus, Tu méritais....
 
Tu mérites tellement mieux qu' un réveillon ou une messe
 
Pour ces malheureux : fêtes de faim damnée
 
Paris, 24 décembre 1993
 
et quelques autres années encore, je l'espère,  qui, à partir de ce jour 24 décembre 2008 restent à venir.
 
Et en plus il paraît, pour la petite histoire, parceque la grande n'en parlons plus, tu n'es même pas né un 25 décembre. Bref, j'y perds à présent mon latin. Ce qui ne va pas m'empêcher d'attendre que minuit sonne pour te recoller dare-dare, et pour la unième fois, sur la paille de ton humble crêche. Entre le boeuf et l'âne gris. Comme jadis.  Ou, si tu préfères, comme autrefois, dans mon prebytère à moi, quand j'avais cinq ans et encore quelques étoiles dans mes yeux d'enfant.  Enfin comme aujourd'hui même, à cette heure déjà tardive,  sur la cheminée, coinçé entre ta mère, ton père adoptif, le brave chien César et Mousta' chat le greffier.
 

Puisque tout en ce monde n'est qu' éternel recommencement....
 

On ne peut pas toujours échapper  à son destin tu vois et cela quoiqu'on fasse et même quoiqu'on écrive la terre étant ronde et ne s'arrêtant pas de tourner sur elle-même depuis la nuit des temps. Donc ce soir c'est Noël et nous n'y pouvons rien changer, si ce n'est le passer une fois de plus tous les quatre ensemble en sachant que rien ne nous autorise à penser qu'on est seuls, démunis, tristounets, isolés. Ne sommes nous pas à cette heure des millions de semblables de par le monde à vivre en parfaite harmonie ce moment. C'est donc vers vous mes si proches humains, que j'ai envie de me pencher . Venir me réfugier parmi vous, solidaires,  dans cette authentique et réconfortante chaleur . En toute simplicité. Enfin apaisée.
 


Et laisser brûler pour VOUS toute cette nuit près de mon chevet,  la plus belle des Lumières....
 
Et j'entends bien que Dieu n'existe pas davantage, ma " foi ".
 

Et si  toutes fois confondues je me trompe, que le Père Noël est bien une ordure qui, à l'occasion, crêve l'écran, un vieillard à fausse barbe blanche qui entretient chaque année son propre mensonge ! La société n'a donc que les mythes qu'elle s'est crée et qu'elle mérite. Société de nantis prête à se vendre aux plus offrants, en se parant au passage de masquarades enfantines.
 

A présent il est temps de conclure avant que les lumières s'allument pour la grande veillée commerciale. Aussi je veux que le dernier mot soit pour toi Jésus. Rien que pour toi, puisque c'est ta fête et que cela me semble évident. Toi qui est né pour rien compte tenu du résultat à l' avant-veille du XXIe siècle. . Toi l'innocent, le crédule,  qui comptait sans faste, ni couronne, ni argent, célébrer l'unique puissance de l'Amour des uns pour les autres, sans distinction de race, de milieu, d'appartenance. Tu as dû t'égarer dans la galaxie. Tu as dû te tromper de planète. Ou bien la Terre était trop vaste, ou encore les hommes trops sourds.
 
Bref tu t'es planté partout, ton discours n'ayant pas été, ou si mal entendu. Tu méritais mieux en tout cas d'être autre chose que le fils d'un pareil Dieu qui te fit naître, d'après moi l'agnostique, sous une si mauvaise étoile pour des humains qui ne valaient et qui ne valent toujours pas le moindre clou.... de ta Croix !
Savoir dire NON !
 

Car un tel luxe, une telle opulence sont d'autant plus choquants et coupables à mes yeux qu'ils constituent d'évidence une perversion du message de Noël.Un enfant est né il y aura bientôt 2000 ans, pauvre parmi les pauvres, m'a-t-on appris au cathé. Le Christianisme en sa pureté n'est-il pas une réfutation terrible de ce qui fait vivre nos sociétés actuelles. Aussi que fête-t-on aujourd'hui ? Jésus le démuni ou le père Noël à la hotte toujours pleine ? Quel que soit le prétexte de ces réjouissances qu'on ne m'objecte pas en plus que Noël est la fête des enfants. Ces chères têtes blondes qui ne sont plus qu'impatience avide depuis deux mois qu'ils attendent que ce soit enfin Noël ! Et que le père du même nom livre en bonne et dûe forme leur commande le soir du 24 décembre. Sinon bonjour les dégâts, à défaut de la Symphonie des Jouets c'est la symphonie des pleurs et des lamentations qu'ils joueront à leurs parents, petits monstres capricieux dévorés par le manque. Quelle curieuse leçon d'existence nous leur donnons qui laisse entendre que vivre c'est attendre et recevoir. Alors que c'est l'inverse qui est vrai.
Non, le bonheur n'est pas un cadeau, la vie n'est pas un conte et il n'y a pas de père noël. Voilà à peu près ce que vivre m'a appris depuis 43 ans et qu'il me faudrait pendant dix jours faire mine d'oublier pour être au diapason.
Mais quand je parle ainsi :
 
Justice, Fraternité, Partage, Equité
 


on me trouve rétro, prisonnière d'une idéologie désuète enseignée par mes bons Pères. Alors plutôt que de hurler mon dégoût et ma désespérance à tous ces gens cyniques, égoïstes ou inconscients, je me terre un peu plus chaque année dans le refus de les admettre et d'aller m'asseoir désormais à leur table quand j'y suis, rarement, invitée.
 
Je ne supporte plus d'entendre à propos de :
 
Chômage : "
 
Mais Elizabeth, c'est Noël, nous sommes à table, ne me faîtes pas l'affront de refuser ce délicieux foie gras.."
 
L' abandon : " Allez, chère Voisine, goûtez-moi  ce Champagne..."
 
L' angoisse, la difficulté quotidienne de survivre matériellement, les désillusions, la trahison, l' Amour et l' Amitié qui échouent ou se meurent...
 
Qu'importe on est là pour rigoler et se remplir la panse : " As-tu apporté Eliza, tes disques et ta bonne humeur ? ". Celle du temps jadis, celle du temps d'avant. D' avant quoi ? D' avant le temps où j'avais le coeur et la gorge moins serrés parceque la tête encore pleine d'illusions sur l'humanité.
Et de passer pour une horrible trouble-fête.
 
A présent, heureusement, je sais dire non. Non, non et NON !    
Enfin, et d'autre part, quand bien même il serait inévitable que ce soit toujours les mêmes qui courent les boutiques de cadeaux, est-il indispensable que tant de luxe s'étale dans les vitrines à ce point ? Si la justice est hors d'atteinte faut-il que la pudeur le soit aussi ?!
Cette période me rend non seulement mal à l'aise mais je la subis de surcroît avec honte, même si je ne suis qu'un très modeste   maillon de cette foutue société avec qui je ne me sens aucune affinité vu la dureté de ma condition actuelle. Cette opulence déployée, ces magasins enluminés et gorgés à outrance dans la quasi totalité des pays dits développés, dont je suis malgré moi l'habitante, m' insupportent autant qu'ils m écoeurent.  A commencer de l'intérieur du microcosme dans lequel actuellement je vis : rue de Lévis et sa débauche de nourritures déployées, et de nourritures les plus coûteuses. Tout ainsi devient galère pour les moins nantis quand succède au gavage de l'oie, le gavage du consommateur. Et pour ceux et celles à qui, malgré mes dires, ça ne risque pas de couper l'appétit, combien cela suppose de leur part, d'indifférence, d'indélicatesse, de mépris, vis à vis de ceux que la misère tient éloignés du festin les enfermant plus que jamais dans la frustration qui engendre à son tour, ici ou ailleurs,  de bien légitimes révoltes. Une telle injustice étalée ainsi avec autant de complaisance que de vulgarité  donne, en partie, raison aux casseurs de banlieues... Quant aux autres, qu'on appelle depuis peu pudiquement nouveaux pauvres, devenus assistés ou mendiants, et qui nous font détourner le regard, puissions-nous au moins les comprendre plutôt que de les juger et leur tendre la main plutôt que les rejeter en faisant semblant de ne pas les voir.
En cette fin d'année ( annus horribilis dirait la Reine) une question récurrente me harcèle à en devenir oppressante :
 
Comment échapper à cette fête dite de Noël que je n'ai plus le coeur à vivre encore moins le goût d'apprécier telle qu'elle nous est servie à outrance depuis quelques années ?
 
Oui j'ose enfin l'avouer j'ai de plus en plus horreur de Noël, du Nouvel An, de tout ce cérémonial de fêtes imposées. Ces réjouissances à date fixe ont quelque chose d'exaspérant et d'inutile. Toute cette bêtise médiatique qui pendant près d'un mois nous serine son optimisme de commande. Comme si l'on pouvait être enjoués et heureux par obligation. Quoi de plus triste et de consternant en effet que de devoir lire sa joie sur un calendrier ! Pourquoi essayer d'enjoliver ponctuellement la vie à coups d'optimisme superficiel et mensonger, plus triste encore que ce qu'il essaie, avec un succés inégal de nous faire oublier. Quand bien même il serait indispensable que certains mangent du caviar et d'autres des oeufs de lumps. Et d'autres RIEN !
 
Combien d'enfants en effet vont devoir mourir de faim dans le monde d'ici la nuit de la Saint-Sylvestre ?